Alliance Forêt Bois : un acteur engagé dans le développement du Douglas – 3e Assises Nationales du Douglas
Intervenant : Stéphane Vieban, directeur général Alliance Forêt Bois
Stéphane Vieban : "L'alliance Forêt Bois est une coopérative forestière qui intervient sur la moitié ouest de la France et est principalement sur trois essences – pin maritime, Douglas et peuplier –, mais également sur l'ensemble des autres essences présentes sur ce territoire. Elle accompagne des propriétaires forestiers adhérents de la coopérative sur nos trois métiers : la gestion, la sylviculture et l'exploitation forestière. La coopérative regroupe 40 000 adhérents. Si l'on regarde nos trois métiers, en gestion, nous faisons entre 2 et 3 millions de prestations, ce qui permet aux adhérents de bénéficier de conseils sur l'élaboration de plans simples de gestion. La sylviculture, c'est plus de 30 millions d'euros de travaux ; dans l'année, nous avons planté plus de 7 000 hectares, c'est un arbre toutes les 2 secondes. Et l'on intervient sur plus de 50 000 hectares sur l'ensemble de nos forêts. Puis en exploitation forestière, c'est plus de 3 millions de mètres cubes, plus de 10 000 m3 par jour, qui sont récoltés chez nos adhérents et envoyés dans les différentes industries en bois d'oeuvre, d'industrie, d'énergie. Notre métier, c'est vraiment l'exploitation forestière : c'est trier le bois, envoyer le bon bois dans la bonne usine pour donner le maximum de valeur à nos adhérents.
Ce que nous recherchons dans une espèce, c'est que, tout d'abord, elle soit bien adaptée aux conditions stationnaires de la parcelle. On recherche également de bonnes qualités mécaniques. Le Douglas est un bois de qualité qui va permettre une meilleure valorisation donc une rentabilité des opérations forestières pour nos adhérents.
Le Douglas est principalement utilisé en bois d'oeuvre (du bois scié) donc dans les palettes, dans les constructions en bardage, en terrasse, en structure ; c'est un bois qui possède de très bonnes qualités pour tous ces usages mais également en bois d'industrie puisque il est également utilisé dans les pâtes à papier et le panneau.
Aujourd'hui, il y a un match à gagner. Depuis 20 ans, on a fortement diminué les plantations de Douglas. Il s'agit donc de planter et de replanter les parcelles que l'on exploite. Il faut proposer à nos sylviculteurs une bonne équation technique, économique et sociétale. Pour le gagner, il faut continuer à innover, et cela concerne les variétés, les techniques de reboisement, l'exploitation... Il faut innover sur la préparation du sol, domaine où, aujourd'hui, on a du mal à trouver une main-d'oeuvre. Il faut donc mécaniser tout ce qui est préparation du sol. Il faut innover aussi sur la qualité des plants. On a développé dans notre pépinière Forelite, première pépinière de France, des plants nouveaux en godets qui vont permettre de réaliser des plans en un an et donc qui vont être capables de répondre plus facilement et directement à la demande du marché. Au total, nous faisons 25 millions de plans. Pour l'instant, la part du Douglas est plutôt faible, mais on a l'objectif d'atteindre des quantités significatives de plants.
Il faut que, sur l'ensemble du territoire, on arrive à valoriser de mieux en mieux le Douglas pour une utilisation aussi complète, ce qui permettra à nos acheteurs de donner de la valeur à notre production. Et là, le Douglas se développera en tout sérénité."