Carrefour international du bois 2018 – Cadre de vie : du second œuvre au mobilier d’éditions

Carrefour international du bois 2018 – Cadre de vie : du second œuvre au mobilier d’éditions

Intervenants : 
  • Thomas Cantin – Gérant Fichtre
  • Dominique Druot-Nivelle – Responsable Développement Nouvelle Lecuiller
  • Charles-Henri Mathis – Consultant Adivbois
Thomas Cantin : « Fichtre, ce sont trois architectes de formation qui ont changé de métier en inventant un métier de designer fabricant. On a une partie où l’architecte conçoit et suit la réalisation, pour passer à une implication plus forte où l’on réalise ce que l’on dessine à des échelles plus petites et où l’on peut être amené à travailler avec du bois. Fichtre est à cheval entre l’art, le design et la menuiserie. Le projet Carquefou, c’est un lycée neuf qui a été fait par les architectes de Forma6 et nous nous sommes occupés, en tant que designers, du cadre de vie pour l’aménagement intérieur sur la partie hébergement et foyer des étudiants. Concernant le lien entre l’espace et l’objet, on a créé dans les chambres des lits superposés qui sont à la fois cloison et structure. On implante donc des éléments de manière à optimiser la structure et à aller vers un espace de meilleure qualité, une économie de projets tout en créant du confort. » Dominique Druot-Nivelle :  » Lecuiller est une société très ancienne qui cintre des bois moulés, et nous nous mettons au service des architectes, des designers, des bureaux d’études pour travailler au niveau de la création de mobilier et d’aménagement intérieur des immeubles. Au-delà de ses qualités thermiques, acoustiques et environnementales, le bois est un produit naturel, et les gens ont besoin de ce contact avec la nature. On aborde nos projets, en général, avec un designer ou/et un architecte, on répond à la demande et c’est ainsi que l’on traite l’espace qu’il nous propose. Par exemple, on a travaillé avec Michel Freudiger, architecte, sur l’espace « learning center » de l’École nationale des ponts et chaussées. On a donc créé un écritoire scribo et aménagé les plafonds de bois moulé pour que l’espace devienne confortable. Nous mettons notre savoir-faire au service des designers. On a une démarche à la fois industrielle et artisanale.  Charles-Henri Mathis :  » Le projet de l’Adivbois de développer des immeubles de grande hauteur en bois s’appuie sur deux constituantes : la structure bois et l’agencement/ameublement en bois. On souhaite dans un futur proche développer le volume d’utilisation du bois dans les structures, mais aussi de feuillus et de produits d’essences moins utilisées dans l’agencement et l’ameublement. Nous sommes allés questionner la population française, toutes classes socioprofessionnelles confondues (locataire, propriétaire vivant à la campagne, en ville), quant à leur relation avec le bois, afin de savoir aussi si, demain, ils se porteraient acquéreurs de logements Adivbois. C’est 93 % d’opinion positive du matériau bois, ce qui démontre un attachement, cette envie d’être au contact du matériau. Ensuite, 27 % des interrogés seraient prêts à passer à l’acte d’achat et à vivre dans un logement bois avec un cadre de vie bois. Aujourd’hui, on est dans une logique de développement de filière et une nouvelle organisation du chantier, de l’amont à la livraison, autour de cette notion de co-création, de co-conception et de comment on optimise l’usage du matériau au service de la personne qui sera à l’intérieur du bâtiment. »