Déforestation dans les Landes et centrales photovoltaïques

L’interprofession des Landes de Gascogne, s’alarme de la recrudescence des défrichements liés à l’installation de centrales photovoltaïques. Ce phénomène dépasse déjà plus d’un millier d’hectares sur le Massif Landais, sans que ce chiffre soit réellement communiqué par les pouvoirs publics, et plusieurs projets en cours dépassent, chacun, mille hectare ! (en Sud-Gironde et Lot et Garonne). Ces défrichements sont un non-sens écologique : la substitution énergétique par du photovoltaïque est justifiée par le changement climatique alors que la production d’électricité en France est déjà décarbonée. Par contre, le défrichement de 1 000 ha de pin maritime entraînera un déficit d’absorption du Co2 atmosphérique de l’ordre de 12 000 tonnes par an. En effet les forêts en croissance, par le phénomène de la photosynthèse, fixent le CO2 atmosphérique et sont la principale pompe à carbone de notre Région. Le Bilan carbone de ces projets est donc négatif.

Ces défrichements auront aussi un impact négatif sur la biodiversité en artificialisant les sols ; les centrales de panneaux photovoltaïques en milieu forestier représentent enfin un risque incendie accru pour les forêts qui sont déjà très exposées aux départs de feux liés aux activités humaines. 

Bien que les aides actuelles du Ministère de l’Ecologie en matière d’énergies renouvelables rendent ces projets rentables, ils représentent aussi un non-sens économique à l’échelle collective. En effet la filière bois est source essentielle, au niveau régional et en particulier dans les territoires ruraux, de valeur ajoutée et d’emplois (58 000 emplois et 10 milliards d’euros en Nouvelle-Aquitaine). 

Dans le même temps, les entreprises ont de très grandes difficultés à mener à bien des projets d’installation de panneaux photovoltaïques sur des bâtiments industriels, notamment en raison du refus des assureurs de couvrir le risque incendie. 

Les représentants de l’interprofession demandent  aux pouvoirs publics de ne plus autoriser les défrichements pour l’installation de ces centrales et de soutenir un plan d’installation des panneaux photovoltaïque sur les bâtiments industriels. Ils demandent aussi aux élus locaux de s’exprimer en faveur du maintien des surfaces forestières, de la fixation du carbone par les forêts et de la biodiversité forestière.