Et si l’agencement bois favorisait la guérison ?
Évoquant la maison, la présence du bois rassure les jeunes patients de cet établissement psychiatrique. Photo : Polyrey / Klaas Verdru pour VK architects+engineers

Et si l’agencement bois favorisait la guérison ?

La qualité de la construction joue-t-elle un rôle dans la guérison des patients ? L’étude de Roger Ulrich en 1984 sur l’influence des vues des chambres des patients sur leur état physiologique a fait entrer l’architecture dans le monde de la médecine holistique, qui prend la personne dans son intégralité physique et psychologique. Aujourd’hui, conscients que l’homme n’est pas qu’un corps, les établissements de soin cherchent à adoucir l’expérience usager. Pour limiter le stress déjà subi par les patients, leurs accompagnants et leurs soignants, ils revisitent les codes et s’inspirent de l’agencement hôtelier. L’architecte et l’agenceur bénéficient d’une plus grande liberté. Cherchant à s’éloigner des environnements froids, sans reliefs, stériles et plastiques, ils personnalisent les espaces, travaillent les ambiances sonores, osent les couleurs et les matériaux naturels et s’ouvrent sur la nature en faisant entrer la lumière extérieure.

Les aménagements s’éloignent ainsi de l’aspect purement fonctionnel, pour offrir un cadre de travail plus agréable aux soignants et un accueil plus intime et humain aux patients et à leurs accompagnants. Longtemps éloigné de ce marché, le bois fait son entrée dans l’architecture médicale. Toucher, odorat, vue, ouïe, ce matériau rassure chacun de nos sens, mis à mal dans ces environnements lisses et aseptisés. Stratifiés, PVC…, les matériaux consensuels de l’univers médical cherchent à reproduire son apparence, capable d’unifier sans monotonie, d’évoquer la maison, et de rassurer le patient. Chambres, salles de consultations, espaces d’accueil et d’attente, cafétérias, circulations sont autant d’espaces où les seules limites à la liberté d’agencement sont les a priori et les craintes injustifiées. Toutefois, cette incursion du bois dans l’univers médical requiert une certaine pédagogie. Le matériau inquiète face au risque de transmission des agents infectieux. À tort ? Des études sur les propriétés bactéricides de certaines essences tanniques laissent penser qu’il possède sans doute des vertus insoupçonnées en la matière. D’autant qu’une fois traité et verni, il sait résister à un entretien intensif.

Alors que les hôpitaux se modernisent, que les communes créent des maisons de santé attractives pour lutter contre les déserts médicaux, que le vieillissement de la population réclame des Ehpad plus humains, il est temps de proposer des agencements bois bien pensés. Ne dit-on pas que « toucher du bois » porte chance ?

Aurélie Cheyssial

L’agencement et l’architecture intérieure participent à la création d’un environnement thérapeutique optimum. Photo : TAG

 

Douche sol et mur sans bac / Forbo Flooring

Sarlibain de Forbo Flooring est un système de douche complet, totalement étanche, qui réunit le revêtement mural Onyx + et le revêtement de sol Surestep. Adapté aux pièces humides et salles de bains des établissements de santé, des Ehpad, ou résidences seniors, il associe une étanchéité optimale (classement E3), des propriétés antiglisse (R10 – ESb – ESf) et un contraste de valeurs de réflexion lumineuse (LRV) adapté pour les personnes en situation de handicap. Cette nouvelle collection offre une large palette de décors, notamment bois.

 

Panneaux stratifiés intérieurs biosourcés / Fundermax

Fabriquée majoritairement à partir de papier produit à base de cartons recyclés, la nouvelle gamme Interior 2.3 Essential de Fundermax est destinée à différentes applications : cabines sanitaires ; agencement et mobilier d’intérieur ; laboratoires ; revêtements muraux et portes. Adaptés aux espaces soumis aux passages fréquents, à un entretien exigeant ou à des conditions d’exploitation extrêmes, les stratifiés Max Compact Interior et Max HPL ont une durée de vie estimée à plus de 50 ans. Plus de 80 décors bois sont notamment disponibles.

 

Panneaux décoratifs antibactériens / Polyrey

Disponible chez Polyrey sur l’ensemble de l’offre produits en stratifié HPL, stratifié compact et panneaux mélaminés, sans délais, quantités ou coûts supplémentaires, le traitement Sanitized garantit la destruction de plus de 99,9 % des bactéries en seulement 24 heures durant toute la durée de vie du matériau. Cette protection antibactérienne contribue ainsi à la prévention des risques d’infections nosocomiales par contact avec des surfaces contaminées. Elle résiste aux produits désinfectants et aux produits destinés aux soins.

 

Panneau MDF mélaminé non structurel et ignifuge / Unilin

Principalement utilisé pour les contre-cloisons et parois de séparation, le panneau MDF mélaminé non structurel et ignifuge Clicwall FR propose un grand éventail de designs. Le panneau, doté du profilé Uniclic, est disponible en deux formats (2 785 x 600 mm ou 3 500 x 600 mm). Résistant aux impacts (jusqu’à 20 N), il est composé à 89 % de matériaux renouvelables et fabriqué à partir de 100 % de bois de réemploi. La surface des panneaux est facile à nettoyer et antibactérienne. Sur demande, ce produit est certifié PEFC et FSC.

 

Blocs-portes DAS acoustiques / Jeld-Wen

La nouvelle gamme de blocs-portes DAS acoustiques de Jeld-Wen se décline en versions feu EI30 et EI60, répondant aux obligations de la certification NF DAS mode 2, avec des valeurs acoustiques proposées de 30 à 39 Ra. Dotée de joints intumescents invisibles garantissant leurs performances dans le temps, la gamme répond à de multiples configurations (avec asservissement intégré ou déporté). Pour les établissements de santé ou éducatifs dédiés aux tout-petits, elle propose des blocs-portes équipés de joints anti-pince-doigts de chaque côté du vantail, et ce, jusqu’à une hauteur de 1 100 mm.

 

Revêtement antibactérien / Hygipanel

Le revêtement antibactérien Clean Active est désormais disponible sur la gamme de produits Hygipanel, dédiée aux environnements très exigeants en termes d’hygiène. Adaptées à la rénovation grâce à leur faible épaisseur (2 à 3 mm), les dalles et plaques pour murs et plafonds en résine de polyester et fibres de verre tressées sont ainsi recouvertes d’un gel coat contenant une solution antibactérienne qui empêche chimiquement le développement de la bactérie et lutte contre le biofilm. Cela permet un dosage raisonné des produits d’entretien et des économies d’eau.

 

Plafond acoustique antimicrobien / Knauf Ceiling Solutions

Fabriqué sur le site de Pontarlier, dans le Doubs, Mediguard Alpha est un plafond acoustique qui offre une résistance maximale à la prolifération des bactéries et champignons. Sa classe de propreté microbiologique M1 répond aux critères de la zone 4 (très haut risque). Son indice de décontamination des particules atteint CP5, soit moins de cinq minutes pour dépolluer 90 % d’une pièce. Il est également doté d’un fort coefficient d’absorption acoustique de 0,95 αw.

 

Les poignées de cuivre antimicrobiennes / Favi

Abevia est une gamme de produits destinés à être fréquemment touchés (notamment des poignées de porte et de meuble), conçus à partir de l’alliage cuivreux AB+. Non toxique et non allergisant (sans plomb, sans nickel) et recyclable à 100 %, cet alliage conserve ses propriétés antimicrobiennes dans le temps, car ces dernières sont incluses dans la masse. Les produits Abevia sont particulièrement adaptés pour les lieux recevant des publics fragiles ou dont les défenses immunitaires sont affaiblies.

 

La plaque de plâtre qui protège des rayons X / Placo

Développées spécialement pour assurer la protection des personnes contre les rayons X, les plaques Placo X-Ray Protection sont formulées à base de plâtre et de sulfate de baryum, un minéral naturel sans danger pour l’homme. Beaucoup plus légères que les plaques traditionnelles revêtues de plomb, elles ne nécessitent pas non plus de bandes de plomb collées sur tous les montants, et peuvent être coupées au cutter ou à la scie égoïne. Cette solution est destinée aux projets hospitaliers et aux cabinets de radiologie, dentaires ou vétérinaires.

Cet article est extrait de Wood Surfer n°138, disponible en version numérique