Outils collectifs pour améliorer la lisibilité du Douglas sur les marchés – Assises du Douglas

Outils collectifs pour améliorer la lisibilité du Douglas sur les marchés – Assises du Douglas

Intervenants : 
  • Tiefen Guennec, ingénieur Environnement, FCBA
  • Jérôme Huet, responsable Diagnostic Conseil Développement, BIOM Attitude
  • Michel Le Sommer, directeur Le Sommer Environnement
Jérôme Huet : "BIOM Attitude est une agence de notation indépendante créée en 2012 et qui a mis en place un outil qui permet de valoriser la contribution des entreprises sur le territoire à travers toutes les bonnes pratiques qu'elles mènent pour l'Homme, l'environnement et le développement économique. Nous avons passé au crible plus d'une centaine de textes officiels, législatifs, réglementaires, etc., qui, de manière globale ou partielle, vont parler Homme, environnement ou développement économique, donc un des trois piliers du développement durable et de la RSE. On a défini quinze thèmes : l'emploi, la formation, l'innovation, l'énergie, etc. Le diagnostic sur les 500 questions, c'est une partie déclarative; nous, nous allons chercher dans la comptabilité les dépenses correspondantes que nous allons additionner,  diviser par le C.A pour obtenir un pourcentage, le pourcentage BIOM qui matérialise la VA sociétale. Nous le faisons pour les entreprises, les collectivités et dans le cas de France Douglas qui nous a sollicités pour une étude comparative de deux entreprises : l'une qui utiliserait dans sa production 100 % de Douglas, l'autre qui utiliserait dans sa production 100 % d'épicéa étranger.   La même entreprise française qui va utiliser pour un marché 100 % de Douglas et qui, pour le même marché, utiliserait 100 % d'épicéa étranger créera un impact territoire positif dans le cas du Douglas à hauteur de 73 % du marché, contre 58% avec le bois étranger. Ce qui signifie que si je vends ma charpente en Douglas 100 €, ma contribution au territoire sera de 73 €, alors qu'elle ne sera que de 58 € dans le cas du bois étranger." Tiefen Guennec : "Les FDES (Fiches de déclaration environnementale et sanitaire) donnent des informations sur les impacts environnementaux et sanitaires de produits. France Douglas disposait déjà de FDES sur huit produits, nous avons mis à jour ces FDES suivant les nouvelles réglementations et en avons réalisé cinq nouvelles pour permettre aux adhérents de France Douglas de disposer de ces documents et de s'en servir pour de la communication environnementale ou dans le cadre d'un label bâtiment.  Aujourd'hui, les adhérents de France Douglas peuvent disposer de FDES sur le platelage, le bardage, l'ossature, la charpente, le parquet, le lambris, le lamellé-collé, soit sur une grande chaîne de produits. L'intérêt des FDES dans le cadre du label E+C- : si jamais il n'y a pas de FDES d'un produit, les maîtres d'ouvrage ou les certificateurs E+C- vont utiliser des données calculées par le ministère, c'est-à-dire des données génériques beaucoup plus impactantes. Les impacts environnementaux présents dans les FDES sont calculés à partir d'une méthodologie normalisée, d'une analyse du cycle de vie et de la collecte des données auprès des entreprises adhérentes de France Douglas." Michel Le Sommer : "Le Sommer Environnement est un  bureau d'études qui réalise des missions d'assistance à maîtrise d'ouvrage et de maîtrise d'oeuvre dans la conception du bâtiment selon une approche environnementale. Le label E+C- est un critère, c'est la future réglementation RT 2020. Ce sont des niveaux de performance qui ont été définis aussi bien pour l'énergie que pour le carbone. Il y a quatre niveaux d'énergie qui se réfèrent pour l'instant à la RT 2012, et deux niveaux de carbone, C1 et C2.  Aujourd'hui, les études, le retour qui a été fait est que les matériaux renouvelables sur le critère carbone sont largement moins impactants que d'autres matériaux comme le béton, le métal ou le plastique. Les FDES sur le critère carbone montrent que, quels que soient la structure et le matériau, on arrive à économiser, par une structure béton par exemple, 20 à 30 % de carbone. C'est aussi inciter la filière à faire de l'évaluation environnementale. La meilleure façon de réduire nos impacts quand on veut maigrir, c'est de se peser. Et ce que nous faisons, c'est donner des mesures pour limiter nos impacts environnementaux globaux, nous savons qu'il y a urgence. "