Dedans-dehors : une transition douce

Le phénomène est bien connu des scientifiques : l’exposition à la lumière naturelle régule notre horloge biologique et améliore notre humeur. En ces temps où l’on passe de plus en plus de temps à la maison, non seulement pour se détendre, entretenir une vie sociale, mais aussi pour travailler, se nourrir de cette clarté est plus essentiel encore que par le passé. Pour répondre à ce besoin, les architectes se font experts en luminothérapie. Que ce soit dans le neuf ou la restauration, ouvrir son appartement ou sa maison sur l’extérieur est désormais un incontournable. Observer le passage des saisons ou se pelotonner chez soi en hiver avec le sentiment d’être dehors par une journée de printemps… Voilà qui fait rêver. Baies vitrées de grandes dimensions, profils ultrafins, ouvertures en angle, menuiseries double hauteur et puits de lumière sont les clés de cette transition entre le dedans et le dehors. Et nul besoin pour cela de vivre dans de grands espaces, le projet est à la portée de tous. D’autant plus que la vue sur l’extérieur a l’avantage de modifier les proportions d’une pièce et de la faire paraître plus grande. Pour assurer une continuité avec l’extérieur, terrasses, vérandas, pergolas ou extensions sauront s’adapter à toutes les configurations, y compris en milieu urbain. L’agencement des espaces intérieurs et extérieurs, l’harmonie des matériaux et des revêtements de sol créent une unité architecturale et permettent d’abolir les frontières. Une fluidité de circulation qui fait de la terrasse le prolongement de la pièce de vie ou de la chambre. Et vice-versa. Autre avantage : quelle que soit la saison ou la latitude, la lumière naturelle peut constituer la seule source d’éclairage pendant la journée. Par ailleurs, l’apport solaire hivernal, la circulation thermique et la ventilation naturelle offrent la garantie d’une maison performante et peu consommatrice d’énergie. En cas de grosses chaleurs, les stores et brise-soleil permettent de protéger les espaces des assauts du soleil. Le bois, dedans comme dehors, est le matériau privilégié pour recréer ce lien à la nature.
Une ossature bois ouvre sur une grande liberté d’agencement en jouant par exemple sur les niveaux, les formes et les matériaux. L’alliance peut miser sur la continuité, mais aussi sur la rupture. Un bardage bois, par exemple, peut créer un contraste esthétique avec le revêtement de la maison. Un projet d’extension est le moment parfait pour repenser cette circulation et s’ouvrir sur le dehors. Alors, pourquoi attendre ? Place à la lumière !

Valérie Kubiak

Välinge Flooring lance la technologie Hygienius

La firme suédoise applique à ses revêtements de sol une nouvelle technologie qui permet d’assainir et de dépolluer l’air intérieur. La solution se trouve dans le vernis et fonctionne grâce à un système de photocatalyse. Elle agit grâce à lumière (naturelle ou artificielle) et transforme automatiquement tout COV, bactérie ou virus en particules d’eau ou de CO2 avec un taux d’efficacité supérieur ou égal à 99,6 % après 4 heures. Les lames XXL (2 378 × 271 mm) sont présentées dans trois finitions : Naturel, Blanchi et Gris clair.

Slinova X, la baie coulissante durable par Rehau

Le leader des solutions polymères lance une nouvelle gamme de baies coulissantes avec le Raufipro X, une alliance de PVC et d’aluminium. Il permet des lignes minimalistes et un montant central de seulement 32 mm de largeur pour un important clair de vitrage. Son couvre-joint latéral avec joint TPE et sa feuillure de dormant entièrement plaxée offrent une finition parfaite et durable. Entièrement recyclables, les coulissants bénéficient du label EcoPlus et présentent une empreinte écologique positive.

Owatrol Bois Color, la protection en couleur chez Durieu

À mi-chemin entre saturateur et lasure, Bois Color offre une protection semi-opaque adaptée à tous les bois, aussi bien pour les bardages que pour les terrasses. Les résines alkydes qui entrent dans sa composition lui confèrent une bonne qualité de pénétration. En surface, la solution laisse un film de couleur souple qui protège et décore à la fois. Le film épouse les déformations du bois dues aux variations hygrométriques et assure une garantie de tenue de 15 ans en vertical et de 5 ans en horizontal. S’applique aussi sur béton, PVC…

Les vis pour terrasse Heco-Topix-Plus chez Heco Schrauben

Pour les bois riches en acide tannique et les terrasses situées à proximité de piscines, une haute résistance contre la corrosion est nécessaire. Afin de répondre à ces différentes contraintes, Heco a développé deux vis pour revêtement de terrasse : une vis standard avec une tête fraisée réduite, et une autre avec une petite tête fraisée bombée, filet de partie sous tête et revêtement lubrifié. Les deux variantes se déclinent en acier inoxydable A2 et A4.

Les connecteurs bois chez Simpson Strong-Tie

L’expert mondial des connecteurs bois lance sa gamme Nuances, des connecteurs peints en noir pour des assemblages bois/bois et bois/béton esthétiques. Quatorze références pour répondre à toutes les applications : pieds de poteaux, équerres, sabots, mais aussi accessoires de finition pour des assemblages de jardin (claustras, pergolas, clôtures) ou intérieurs (solivages apparents, étagères…). Pour une meilleure résistance dans le temps, ces connecteurs en acier bénéficient d’une double finition zingage et peinture.

Garden Wood, les parquets Outdoor de Labor Legno

Après le classique teck d’Asie, naturellement imputrescible, disponible en format 19 × 120 × 900 à 2 500 mm avec pose clipsée, le fabricant italien propose l’ipé d’Amérique du Sud. Ses lames sont huilées pour renforcer sa résistance aux intempéries (lames vissées 20 × 140 × 800 à 2 200 mm). Pour une solution moins coûteuse, la gamme se décline dans un composite de bois naturel, de fibres de bambou, de plastique et d’additifs antioxydants. Résistant et d’entretien facile, le produit est également clipsable (23 × 140 × 2 200 mm).

La verrière balcon Cabrio de Velux

La fenêtre Velux Cabrio a tout d’une verrière classique, mais elle se transforme en un tournemain en un petit balcon muni de balustrades. Une fois totalement déployée, son cadre supérieur se projette jusqu’à 45° sans risque et l’élément inférieur se repousse, pour déplier deux balustrades latérales. Elle peut être installée dans tous les combles classiques dont le toit descend jusqu’au plancher, doté d’une pente de 35° à 53°, sur tuiles ou ardoises. Disponible en deux dimensions : 94 × 152 et 114 × 152 cm.

Panneaux décoratifs Duropal XTerior compact chez Pfleiderer

Pour les éléments de façade, les garde-corps ou les balustrades, Pfleiderer propose des stratifiés compacts. Ils sont composés d’un noyau noir homogène et revêtus d’une laque acrylique décorative résistante aux UV et aux intempéries sur une ou deux faces. Dans le cas d’une seule face laquée, la contre-face est revêtue d’une résine mélaminée décorative. Ce stratifié haute pression a une excellente aptitude à la transformation. Disponible en 130 décors et une variante ignifuge.

Bardage Heartwood Line XS de Silverwood

L’expert du bois innove avec le nouveau bardage Heartwood Line XS traité avec un saturateur biosourcé semi-transparent. En pin rouge du Nord à 99 % de duramen, il est naturellement durable (classe 3.2) et résistant face aux attaques d’insectes et de champignons sans ajout de traitement chimique. Sa protection est garantie cinq ans. Il se présente en format 20 × 95 mm, avec une surface rabotée et un profil rainure-languette qui offre un aspect clair. Disponible en trois coloris : Ébène, Écorce et Gris cérusé.

Lumières sur l’extension

Vivre dans un climat humide comme celui du Finistère n’est pas forcément synonyme de repli sur l’intérieur. Le Collectif d’architectes Léopold Canté a imaginé une extension qui fait la part belle à la lumière et au jardin tout en répondant aux critères d’une maison passive.

En 2019, cette petite maison en pierre datant des années 1960 située à Plounévez-Lochrist s’est offert un vrai coup de jeune. En plus d’une rénovation thermique, elle s’est enrichie d’une extension aux lignes épurées qui lui donne le fier aspect d’une longère. Cette surface supplémentaire, soit 138 m2 répartis sur deux étages, ferme la parcelle sur la rue et, de l’autre côté, s’ouvre tout en grand sur un jardin idéalement situé au sud. « Les propriétaires sont de grands adeptes du jardinage, ils souhaitaient absolument garder le lien avec cet écrin de verdure », se souvient Marine Canté, l’architecte du projet. Les larges baies coulissantes installées sur toute la longueur de la pièce créent ainsi une continuité entre le dedans et le dehors. Au sol, le seuil encastré et le revêtement en béton poli, identique à l’intérieur et à l’extérieur, renforcent cette unité. « L’agencement des baies englobe la terrasse comme une pièce supplémentaire. Même en Bretagne, on a envie de bénéficier d’un maximum de lumière et de se projeter à l’extérieur, tout en restant au chaud. » Une ceinture de verre qui marque la frontière entre les deux maisons laisse entrer la lumière sur une double hauteur et contribue à la communication visuelle entre l’intérieur et l’extérieur en multipliant les perspectives sur le jardin. « Elle éclaire la pièce et l’espace mezzanine. Mais elle permet aussi une circulation de la chaleur dans les étages de la maison d’origine et de l’extension. C’est une maison qui atteint les demandes d’une maison passive. Grâce à cet apport solaire, il n’y a qu’un poêle à bois et deux sèche-serviettes à l’intérieur », précise l’architecte.

Un mur de bois

À l’intérieur, c’est le bois qui domine. « Ce positionnement nord-sud a permis de développer tout un agencement pour habiller les zones techniques et humides placées côté rue », ajoute-t-elle. La cloison de la cuisine dissimule des sanitaires, des armoires de rangement et un cellier, tout en présentant une esthétique homogène et agréable. Pour les parements, le choix s’est porté sur du contreplaqué de bouleau. « Le contreplaqué est habituellement un matériau à destination structurelle, pas forcément utilisé dans l’ébénisterie. Mais il y a différents degrés de qualité, nous avons pu faire le bon choix », explique Philippe Hamon de L’Atelier du Trégor, chargé de l’agencement du projet. Légèrement huilés, ces panneaux offrent un rendu sobre et chaleureux, pour une solution à moindre coût. Mais l’agencement de cette cloison est plus technique qu’il n’y paraît, souligne le menuisier : « Lorsqu’on regarde les photos, tout paraît simple. Mais la conception a été délicate. Elle a été pensée tout en joints creux et sans baguettes. Une solution qui ne s’improvise pas. Il a fallu au préalable se coordonner en amont avec le lot placo. » Ainsi, la porte coulissante de la buanderie, qui habille toute la hauteur de la cloison, a été posée sur un rail préencastré sous le plancher de manière à rendre invisible la découpe. Malgré ces complexités techniques, la pose de tous les éléments a été rapide : « Cela nécessitait une bonne préparation du chantier en termes de conception. Mais la mise en œuvre a été efficace. Rien n’a été résolu in situ, tout a été vu en amont. »

Circulation et accessibilité

Un escalier est intégré dans l’agencement de cette cloison de séparation. Le choix de l’architecte s’est porté sur le BauBuche, un lamibois de hêtre au style contemporain. « Le choix était surtout esthétique, explique Philippe Hamon. C’est aussi un produit assez simple à mettre en œuvre, tout en restant du bois massif. » Pour une continuité dans le traitement des bois, le même matériau est utilisé à l’étage pour le plancher de la mezzanine. L’ambiance bois est renforcée par les châssis en hêtre des verrières qui s’harmonisent avec les éléments de structure, comme les poutres. À l’étage, une mezzanine dessert une salle de bains située sous la verrière, des toilettes et une grande chambre au-dessus du faux plafond de la cuisine. Une passerelle que l’architecte a aussi conçue dans un autre objectif. « Elle fait le lien avec l’étage de la maison existante. Dans cette partie, l’escalier a été supprimé, ce qui a permis d’optimiser les espaces. En prévision de leurs vieux jours, les clients souhaitaient une suite parentale avec salle de bains attenante au rez-de-chaussée. »

La touche industrielle

Depuis l’extérieur, l’extension semble traverser la maison d’origine grâce à un léger recul par rapport au pignon : « J’ai souhaité cet effet pour que l’extension laisse malgré tout la part belle à la maison existante. Il était important de marquer son ancrage, de souligner l’origine du projet. » La ceinture de verre est là aussi pour marquer la frontière entre les deux parties de la maison. L’extension est en ossature bois et laine de bois pour l’isolation. « Pour l’habillage extérieur, le client souhaitait un matériau industriel. Nous avons opté pour une tôle ondulée métallique cirrus, à petites ondulations. Cela permet d’avoir un calaminage assez fin et une finition subtile. À l’époque, on arrivait encore à tirer sur les coûts, la solution avait l’avantage d’être économique. » Cette alliance entre la tôle, le bois et la végétation réussit parfaitement son pari : abolir les frontières entre le dedans et le dehors.

Valérie Kubiak

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