« Les matériaux biosourcés n’ont pas à craindre les contraintes de la RE 2020. »

La « Doctrine bois » du 20 juillet 2021 éditée par la préfecture de police de Paris avec le soutien de la brigade des sapeurs-pompiers est, comme son nom l’indique, une doctrine. Elle ne revêt en aucun cas un caractère réglementaire. Elle a cependant la qualité d’insister sur des sujets cruciaux que notre industrie a pris à bras le corps, en se réinventant plus vite qu’aucune autre industrie n’a pu l’imaginer jusqu’à présent. Ainsi, les nombreux essais et études, dont les essais paramétriques conduits par les laboratoires agréés en résistance au feu, s’inscrivent dans cette optique. Les résultats et les techniques de protection du bois sont novateurs et encourageants. La prédiction des configurations des phénomènes d’auto-extinction est développée et ces mêmes phénomènes positifs sont observés. Les matériaux biosourcés n’ont donc pas à craindre les contraintes de la RE 2020. En ce qui concerne la sanctuarisation des circulations, ce sujet est également traité par de nombreuses études qui montrent que des encoffrements légers permettent de maîtriser les températures dans les locaux afin de permettre leur évacuation. Enfin, il est aussi fondamental de continuer de traiter le sujet des cavités dans la construction, qui constituent des points de vigilance particuliers. Tous les systèmes de la construction en bois sont donc étudiés : CLT, lamellé-collé, MOB, LVL et caisson. La maîtrise des libérations des calories et les phénomènes de délamination des bois collés sont au cœur de la protection passive contre l’incendie et les solutions existent. L’innovation, la succession des essais, la mise au point de nouveaux modes de protection laissant apparent le bois, avec par exemple des finitions agissant en résistance au feu, sont des voies qui offrent des réponses performantes.